dimanche 29 avril 2012

Les Gentianes-Nasbinals

 10 km, dans les mêmes paysages qu'hier, Jasper ne montre plus de signe de douleur et je le garde en laisse afin qu'il dose son effort.
C' est dimanche, nous allons dans un petit resto juste avant notre village de destination.
Je fais une entrée remarquée avec le carrix en arrachant un présentoir du mur...certain(e)s  reconnaîtront mon côté éléphant dans un magasin de porcelaine !
Je rencontre Marc, il est parti de Sint-Niklaas, a suivi Reims, Vezelay et ensuite Le Puy; le dernier tronçon a été très, très dur; il en parle avec beaucoup d' émotions. Nous sommes heureux de partager entre compatriotes; c est un échange fort !
Jasper se conduit comme un chien parfait...mieux que sa maîtresse !
Nous arrivons au gîte, où nous retrouvons Marcel, l' ex-marathonien ( pour ceux qui ont du mal à suivre), et Annick, 50ans , quatre enfants qui fait Compostelle seule tiens tiens tiens !
Je continue à soigner mon compagnon qui ne montre plus de signe de faiblesse.

Les Estrets-Les Gentianes

Une journée qui commence en beauté, je me sens légère malgré mon carrix, je suis bien sur le chemin et Jasper est heureux !
Après quelques kilomètres, la pluie se met à tomber ferme, il drache, il pleut comme vache qui pisse...J' attends vos expressions semblables avec impatience !
A midi je suis obligée de me réfugier dans un abri bus semi-inondé à la châpe peu plane, Jasper se met en boule dans un coin il frissonne ! Je prépare un thé et attends en vain qu'un pélerin passe afin de le partager.
Après une heure, je me résouds à partir sous la pluie, Jasper se traîne, il souffre de la patte avant droite !
Cela s' amende assez vite, et nous abordons l' Aubrac sauvage sous une pluie battante, les paysages sont magnifiques et ressemblent à l'Irlande. Je progresse grâce à la musique Ceremonials de Florence and the Machine, elle s'accorde avec l' environnement austère et m'est d' un précieux soutien dans l' effort !
Une rivière assez large et profonde, m' oblige à aligner quelques neurones afin de la franchir avec ma chariotte. Des clôtures à ouvrir mais surtout à fermer complètent ce parcours du combattant, à chaque obstacle mon chien attend près de moi et s'assure que je vais bien; il est génial !
J' arrive, détrempée au gîte, où je partage le repas avec un pélerin de notre bonne ville de Namur !
Ce soir je donne des antiinflammatoires à Jasper et décide d' écourter l' étape de demain afin qu' il repose l'articulation de sa patte.

Le chemin déjà parcouru







Agrandir le plan

vendredi 27 avril 2012

Saugues-Les Estrets

J'ai appris que le Gr a changé depuis queques années afin d'obliger le passage à Le Sauvage, vous connaissez mon côté parfois aventureux, j' ai acheté une carte IGN et décidé de trouvé l' ancien GR dont le balisage a été effacé, et qui me fera gagner 2km !
Tout va bien, sauf que le lendemain il a neigé et que, gagnée par mon enthousiasme, une pélerine de 68 ans décide de me suivre...comme souvent, au début...pas de problème, ensuite je me trompe de chemin et nous voici dans un champ marécageux, à suivre un hypothétique sentier, à passer sous des clôtures, à s' enfoncer jusqu'au genoux ...La dame a un côté aventureux mais là cela devient dangereux, je décide de faire demi-tour, oui, oui, vous avez bien lu ! Peut-être un peu de sagesse me touche-t-elle sur le chemin de St Jacques... Nous trouvons l'ancien tracé et arrivons sans encombre au col de l' Hospitalet., Danielle ne regrette pas cette escapade qui, me dit elle, lui laissera des souvenirs, à moi aussi !! Elle s' arrête à St Alban-sur- Limagnole.
Nous sommes en Aubrac, je continue encore 7 km;  au détour du sentier je croise une dame avec un chien berger suisse qui reconnait immédiatement la race de Jasper, comme je m' en étonne elle m' explique être la maman de Sylviane Grebert, une éleveuse que je connais via Facebook et les expo canines. Comme le monde est petit !
Dans un chemin particulièrement difficile en pente ascendante et empli d'importantes  racines d'arbre, je suis rejointe par un grand pélerin, ancien marathonien en équipe de France, lesté un d' un sac de 22 kg, qui avale les kilomètres. Il me tient compagnie jusqu' au gîte du soir .

Saugues-Chanaleilles

Petite étape, 15 km, départ tardif et un peu difficile, nom difficilement prononçable de l' arrivée ( si, si essayez de le dire dix fois de suite, ou même cinq !). Au village de La Clauze, Jasper, repris par ses instincts de chasseur, décide de courser une jolie poule rousse dodue ! Il l' attrape par le cou...
Je crie, je me fâche; elle aussi crie et beaucoup ! Il la lâche pour mieux la reprendre dans le dos !!
Là tous les jurons et menaces qui me viennent en tête sortent et la pauvre bestiole réussit à s' échapper en étant quitte pour une coupe chez le coiffeur et un petite laine pour terminer l' hiver qui est bien rude par ici.
Mon loup ne se sent pas très coupable, et il essaye d'expulser toutes les plumes avalées. Je quitte le village en catimini, espérant que la fermière ne va pas me tomber dessus...car ici les chiens qui vont aux poules : on les tue madame...En m' éloignant j' entends la victime qui revenue au poulallier raconte ses mésaventures à grands renforts de caquètements !
Un dernier chemin avec passages sportifs de congères et petite grêle pour terminer, m'amène dans un chaleureux gîte pour un repos, bien mérité croyez-moi !

Saint-Privas - Saugues

Renseignements pris auprès de mon logeur, impossible de descendre vers Monistrol par le chemin avec le carrix, c' est l'accident assuré...
Je m'y rend par une petite route peu fréquentée qui m' offre une superbe vue sur le village, un petit café avant d' entamer une rude montée vers le plateau de Margeride. Il ne pleut pas et le soleil fait quelques apparitions, après queques kilomètres d' une route en lacets, le chemin monte dans un bois, où je pique-nique avec un monsieur de 82 ans qui va à St Jacques pour la deuxième fois en dix ans, habillé velour cotelé et chemise à carreaux, un sac à dos bien chargé...waouh quel courage !
Sur le plateau de la neige ! Et des chemins boueux ! Arrivée à Saugues en compagnie d' un papy et de ses deux petits enfants qui m' aident à oublier mes douleurs de genoux et pieds.
Je loge dans un gîte à la ferme où règne une maîtresse femme, c' est tout juste si elle m' accorde un peu de chauffage pour la douche, dit où poser le sac, que faire de ses chaussures et Jasper n' échappe pas aux ordres ! Lors du souper un hôte de passage nous fait le récit des méfaits et meutres de la bête du Gévaudan, détails et dates à l' appui, aux divers lieux où je passerai demain...et pas question de mettre en doute ni ses paroles ni l' existence de l'animal !

jeudi 26 avril 2012

Le Puy-Saint Privas

Cela fait quelques jours que je n'ai pas eu accès à un ordinateur...
Je suis contente de pouvoir vous donner des nouvelles et vais essayer de me remémorer les faits petits et grand qui ont ponctués le chemin.
J'ai quitté le Puy sous le soleil pour une étape toute en montée, Jasper en grande forme et moi aussi, très vite des difficultés surgissent de la neige, un terrain détrempé, des cailloux, beaucoup de pélerins à qui Jasper emboîte le pas.
Ouf ! très vite il me montre qu'il a compris que c' est avec moi qu'il marche, je suis accompagnée d' une dame dans la soixantaine qui se lance seule, avec des ennuis de santé, sur le chemin avec enthousiasme et à son rythme. Nous devisons chemin faisant, et lorsque les difficultés surgissent nous les affrontons en silence mais ensemble. Elle fait une courte étape et s' arrête à Montbonnet, je contine, seule, les six derniers kilomètres.
Arrivés au point culminant, la neige nous attend et Jasper en est heureux, il piste d' hypothétiques gibiers des neige !
La descente vers Saint-Privas, par un sentier raide, humide et rocailleux à souhait ( pour les chêvres) est très éprouvante avec le carrix, arrivée aux portes du village, encore sous le stress, je n' arrive pas à m' extasier à l' exemple d' un pélerin allemand devant le chemin parcouru, j' ai plutôt envie d' étrangler le baliseur ( pas très pélerin tout cela !).
Je vous rassure, après un bon repas et une nuit de sommeil, dans un gîte tenu par des Chti's, je reprends le lendemain pour une étape d' ascension ( ne vous méprenez pas sur le terme, je sais que le mois de mai approche , mais là aussi j' ai encore du chemin à faire !).

dimanche 22 avril 2012

Nouvel album sur Picasa

Cliquez sur le lien pour découvrir les photos prises entre Saint-Haon-le-Châtel et La-Chapelle-en-Lafaye !

lundi 16 avril 2012

Journée au Puy

Pluie et neige !
Ce matin je suis allée à la messe de la cathédrale qui se termine par l' accueil et la bénédiction des pèlerins.
Pour ceux qui ont vu, cela ressemble beaucoup au film de St Jacques-La Mecque, pour les autres courrez le voir c' est génial !
Nous étions une centaine, les groupes se présentent et ensuite les pèlerins individuels par pays, outre les provenances d' Europe il y avait deux canadiens et une australienne ! J' ai aussi écrit sur un petit papier mon voeu pour le chemin, demain ou après un autre pèlerin l' emmènera avec lui peut être jusqu'à Saint Jacques...
Deux voeux m' accompagnent...
J' y ai retrouvé les jurassiens qui reprennent le chemin dés aujourd'hui, peut être nous recroiserons nous sur le chemin ou à Saint-Jacques.
Je leur ai appris des rudiments de flamand et de bruxellois, l' expression " min of meer " à particulièrement plu à Jacques qui la prononce avec un accent suisse à couper au couteau !
A demain !

Le Cros-Le Puy en Velay

Courte étape, 17 km, sous une petite pluie.
Dure montée vers Polignac, par ce temps gris la forteresse paraît sinistre !
Nous atteignons le Puy vers 14h30, je découvre la ville à travers une arche en pierre, beaucoup d' émotion...
 J y suis arrivée : moi, Jasper et le carrix ! Mais pas seule avec l' aide et les encouragements de beaucoup, merci à chacun !
Demain repos au Puy, de la neige est annoncée...

Saint George Lagricol-Le Cros

Belle journée, le soleil est de retour avec un vent frais, le chemin est bien balisé, c' est la dernière étape avant Le Puy ! La journée est marquée par un passage plus sportif de 300 m dans la boue suivi d' une montée caillouteuse, après un pic-nic au soleil je suis ratrappée par les deux frères pélerins: Jacques et Pierre ( si si !). nous arrivons assez tôt au gîte d' étape de la bergerie dans un hameau de trois maisons .
Au soir nous soupons avec les propriétaires elle, Martine, s'occupe de l' accueil, des quatre enfants, de préparer des terrines et du saucisson de brebis et tant d' autres choses, lui élève 350 brebis qui agnèlent toute l' année, il travaille du matin au soir avec passion ! Tiens, tiens ici aussi des border collie, six dont certains sont plus aptes que les autres au travail du troupeau. Lors d'un repas mémorable, ils nous font partager leur quotidien et leur respact de la terre, de la vie et des traditions, belles valeurs qu' ils transmettent à leur enfants !
Je ne vous laisserez pas sans vous faire saliver avec le menu du jour :
d' abord un apéro de vin de noix, ensuite quiche maison accompagnée d' une salade à l' huile de noix, vient, alors le plat de consistance : un gigot d'agneau agrémenté de morilles du jour cueillies et cuisinées par le fils aîné de 11 ans !, pomme de terres aux herbes, un petit dessert bien sûr : une tarte aux pommes de Martine; et pour faire passer tout cela une petite mirabelle du coin.
Ah, la dure vie de pélerine et pendant ce temps lui, Jasper il dort !

La Chapelle en Lafaye-Saint Georges Lagricol

Départ par la route, un autochtone m'expliquant que la dernière montée est impossible avec le carrix, j' arrive à Montarcher c' est magnifique ! Un petit village médiéval à 1150 m habité par une soixantaine de personnes dont une me propose de m' arrêter pour visiter l' église pendant qu' elle m' apporte un café, je suis émue par tant de gentillesse.
Je repars et là  grande descente vers les monts Forez, très jolis route et chemins, la vie est belle !
Lors d' une descente plus musclée dans un chemin caillouteux, je sens le carrix tanguer et me retrouve avec un bout de manche en main !! Casser net au niveau de la vis d'hier !!!
Je prends quelques minutes de recul, le laisser là et partir avec le sac sur le dos qui pèse 17 kg quand même..
J'opte pour essayer de redescendre cette chariote du diable par le chemin en comptant sur mon armée d' anges gardiens pour me soutenir. Après 300 m de démarche digne d' un crabe un jour de grande marée, j' arrive dans un hameau de quelques maisons.
Je demande de l' aide à une dame qui récupère son chien, un border collie tiens, tiens...Tenez-vous bien, son fils, qui est de passage chez elle quelques jours, est ferronnier d' art, il revient vers midi !!!
Elle m' invite à dîner avec son mari et ses deux petits enfants magnifiques: Marie et Liam;  Jasper noue ou plutôt sniffe connaissance avec Artémis qui n' apprécie pas tellement son approche peu cavalière. Nicolas, l'artisan-artiste emmène mon matériel dans son atelier après avoir constater que la même cassure se prépare sur l' autre bras du carrix.
Je partage l' après midi avec les parents de Nicolas deux personnes au grand coeur avec un sens inné du partage, avec les enfants je joue au Quadro, Marie est redoutable, et Liam se défend très bien alors qu'il n' a que 4 ans et demie ! Ils m' emmènent dans leur univers pendant les quelques heures que prenne la réparation.
Après une photo, Nicolas me dépose à Pontempeyrat, aux portes de l' Auvergne, après deux heures de marche, j' atteinds St-Georges'Lagricol où mes deux jurassiens m' attendent afin de partager un verre, et même plus d'un j' en conviens...
Je n' oublierai pas cette journée, si j' arrive à Saint-Jacques ce sera aussi grâce à toi Nicolas, bon vent mon ami, tu es quequ'un de bien.

St Thomas de la Garde-La Chapelle en Lafaye

Une journée qui a bien commencé avec un super petit déjeuner maison, même le miel est récolté par Georges ! Jasper fait ses adieux à Cédille qui aurait bien fait un petit bout de chemin avec lui. En partant Georges me dit de ne pas hésiter à l' appeler si j' ai oublié quelque chose.
Depuis le début de matinée le carrix me semble difficile à maneuvrer, après une montée de 2 km, un des bras se désolidarise de la barre latérale qui maintient l' ensemble, diagnostic : vis cassée en pleine campagne...Au secours Georges !
Après une heure et sous une pluie battante je reprends l' ascension munie d' une vis supplémentaire mon sauveur-réparateur étant persuadé que l' incident se reproduira...
Les montées se succèdent après de courtes descentes, trempé, par la pluie qui ne cesse, Jasper à l' air d' un vieux loup efflanqué.
En pleine montée vers Saint-Jean Soleymieux, alors que je me décourage un peu, mon téléphone sonne.
C' est Sarah qui en remontant d' Ardèche, me propose de souper avec moi, bonheur !
A St Jean je visite la crypte de l'église, une toute petite pièce à colonne où règne une atmosphère de paix, une envie de recueillement .
Pour les amateurs il y a même une source miraculeuse...je n' ai pas essayé !
Arrivée à Marols je m'abrite sous le toit d'un entrepôt en attendant Sarah il fait toujours aussi froid et pluvieux ,
ne serait ce l' équipement, on dirait une SDF et son chien.
Deux heures plus tard Sarah et son chevalier arrivent, me menant au gîte où nous rencontrons deux pèlerins jurassiens qui ont empruntés le chemin de Nantua, joyeux partage lors du repas du soir.

jeudi 12 avril 2012

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Albums photos

Vous trouverez plus de photos commentées de la première partie du chemin dans mes albums Picasa.

mercredi 11 avril 2012

Montverdun-St Thomas la Garde

Paysages semblables à ceux des jours précédents, petit coup de mou au matin, mieux l' après midi après un café pris dans un bar où un couple s' envoyait diverses choses à la tête au lieu de se dire qu'ils s' aimaient...
Passage à Monverdun où je refais le plein de croquettes et réussi à perdre un bâton de marche.
Nous sommes attendus à St Thomas, hé oui il existe !
Dans un accueil jacquaire, rendez vous à l' église avec une visite des lieux par Georges, arrivée chez lui super accueil par un homme qui a fait le chemin et qui sait ce dont on a envie à la fin de' l' étape, souper concocté par son épouse Maryse avec les produits du jardin et du petit l'élevage!
Jasper est aux anges, mais cela ne doit pas être la bonne expression pour un chien, Cédille, le border collie du propriétaire, lui fait la fête et je dois faire cesser les festivités une heure plus tard afin qu'il se repose ( un minimum de 15h !).
Demain départ tôt, d' après mon hôte, c' est une étape assez dure, beaucoup de dénivelés et passage rocheux qu' il prévoit difficile avec le carrix...
Aie, aie, aie ...
Dites ! Vous pouvez me laisser des messages après chaque article, j' ai beaucoup de plaisirs à vous lire !

Pommiers-Montverdun

Paysages de collines, cultures céréalières et élevage de charolaises ponctuent notre journée.
Fin de parcours sur route et arrivée à Montverdun avec une vue époustouflante sur la colline couronnée du prieuré.
Et là, là vous pouvez être jaloux pauvres mortels ! Et peut être plus particulièrement toi Christian, parce que ce soir le prieuré il est à moi, toute seule, bon d'accord je le partage un peu avec Jasper.
Les Amis du Pic, merci à eux, y ont installé un gîte, j' occupe l'appartement du prieur ...j' ai vu pire !

St Maurice-Pommiers

Après une bonne nuit de sommeil, Jasper fait des sauts de cabri et furète de droite à gauche sous une petite pluie fraîche !
Je suis soulagée de le voir si joyeux, toujours aucun problème aux pattes.
Première partie de journée sur des chemins vallonnés, après midi à plat et plus de bitume, arrivés à Pommiers par un chemin forestier, accompagnés de papillons: des citrins et d'autres de type hyperactifs, blancs au bout des ailes oranges semblant particulièrement apprécier la Julienne des Prés.
Jasper, empli d' enthousiasme , course du gibier et...revient bredouille ! Mais pour qui il se prend ce chien !?!
Une dame du village me fait visiter l' église et m'apporte en fin de journée du pain et du lait au camping !
Hé oui! Vous avez bien lu , c' est ma première nuit dans un camping sous tente...
Une heure pour installer ma demeure, ouf ! sous le soleil !
Une fois installée confortablement pour la nuit, j' intime l' ordre au loup de se coucher à mes pieds, il s' exécute...mais pour une courte durée, il s' étale alors de tout son long et vient poser sa tête à côté de la mienne, l' espace d' un instant nous sommes prêts pour une série dans un photomaton !
Au petit matin, très petit, il est 4h30 j' ai froid, je comprends pourquoi deux heures plus tard, il a gelé !!

St Haon -St Jean-St Maurice

Arrivés   à notre gîte d' une nuit, Jasper s' allonge sur les tapis et s' endort sans demander son reste.
Petit déjeuner avec Jean Mathieu le généalogiste qui est le propriétaire de cette maison du 15 éme siècle ayant appartenu à Diane du Moran qui aimait les chiens...hé oui, c' est peut-être pour cela que Jasper était si confiant.
Petit déjeuner entrecoupé de partage de vie, étonnante et intense rencontre, départ tardif par 8 degrés, les gants sont de vigueur!
Approvisionnement au village suivant nous sommes en pénurie de pain et croquettes, Jasper reste attaché auprès du carrix sans problème.
Les collines se succèdent, montées et descentes mais hélas beaucoup de route.
Théoriquement je connais l' anatomie du pied, mais là je peux vous assurer que j'en ressens les moindres tendon et muscle.
En fin de journée Jasper me tracasse, il s'allonge dés que je m' arrête!
Arrivée en fin d' après midi à St Maurice qui surplombe La Loire d'une superbe tour médiévale et de ruines de fortifications.
L'épicière,qui fait également buraliste et tenancière de bar, ouvre spécialement l' épicerie pour moi !
Nous sommes parés pour une nuit dans le gîte communal de La Cure, je vous laisse rêver comme il est nignon ! ( comme aurait dit Alain !).




Noailly-Saint-Haon-le-Châtel


Pluie, pluie, vent, pluie… Heureusement, nous pouvons compter sur un arrêt chaleureux au petit bar de Saint-Romain-la-Motte qui propose, selon les dires du patron, « le meilleur chocolat chaud d’ici Compostelle ! ». Il n’a certainement jamais visité la Belgique… 


L’itinéraire est assez plat et emprunte beaucoup de routes. Jasper est encore une fois en grande forme : après s’être mesuré à deux poneys, il remet le couvert avec un troupeau de Charolaises déchaînées, décidément ses préférées ! Il faut dire qu’elles le cherchent à le poursuivre le long des clôtures. Il résiste quelques minutes avant de céder à la tentation. Au retour, il se fait gronder… mais qu’importe « le plaisir est dans le pré » !






Nous arrivons tôt à Saint-Haon où nous déjeunons comme des reines à l’auberge Aux Natur’elles (repas pèlerin copieux et délicieux) avant de nous promener dans les rues enchanteresses de ce village fortifié, véritable musée à ciel ouvert.

Ce soir, Sarah me quitte, emmenée vers d’autres contrées par son chevalier. Je suis accueillie par le généalogiste du village que je n’ai pas encore rencontré.

La suite au prochain numéro…

Charlieu-Noailly


Départ dans la brume et passage devant l’abbaye de Charlieu, à l’impressionnant fronton décoré de dentelles de pierre dignes de Saints-Michel et Gudule. Malheureusement, le couvent des Cordeliers est fermé et ses remparts ne laissent rien entrevoir.





























Notre route grimpe alors jusqu’à un petit château et de nombreuses maisons en pierre de pays qui nous laissent rêveuses et nous font tirer des plans sur la comète. Nous nous arrêtons un instant à Pouilly-sous-Charlieu, le temps d’y acheter deux plaquettes de chocolat noir (tout âne a besoin d’une carotte).


Heureusement, après la traversée de la Loire, le chemin sera moins bitumé. Et quelle découverte que cette magnifique abbatiale (1138) de La Bénisson Dieu au toit de tuiles vernissées que nous visitons seules et sous le soleil. La porte d’abord fermée nous est ouverte par une dame venue garnir l’église de fleurs pour Pâques.

Encore quelques kilomètres animés de courses-poursuites entre Jasper et des Charolaises à mèches variables (de quoi faire rougir Sarah) et nous atteignons notre destination du jour : le gîte communal de Noailly.

Le Cergne-Charlieu


Après un petit déj d’enfer avec Martine notre logeuse, nous reprenons le chemin. Beaucoup de descentes dans des paysages dignes du Jura. Nous pique-niquons près du pont de fer, le vent se lève un peu et la température descend…
Après une côte d’enfer, nous arrivons dans une région de fermes et d’élevage (charolais : pour les amateurs !). Après une rencontre, de prime abord houleuse, Monsieur Le Loup n’étant pas au fait des us et coutumes canins, mais finalement amicale avec deux chiennes à l’entrée d’une ferme, nous abordons Charlieu par un joli chemin herbeux en descente.
C’est une belle cité médiévale aux maisons plus ou moins restaurées. Nous y sommes accueillies chez Pierre, un expert du chemin de Saint-Jacques (qu’il a parcouru non moins de 4 fois !) impliqué dans le balisage, et son épouse Marie-Odile qui nous ouvrent leur porte malgré leurs réticences face à l’ami poilu.

Nous repartons munies de bons conseils sur l’itinéraire à suivre.

Galerie photos I

Cliquez sur le lien pour découvrir les photos prises de Cluny à Saint-Haon

mercredi 4 avril 2012

Azoles-Le Cergne

Départ sous une pluie battante,vers le col des Echarmeaux, montées sérieuses mais moins dures que ce qu'on nous avait décrit. Il fait froid, et l'eau traverse les gants, notre respiration condense, bref nous caillons ! Les paysages forestiers recouverts de brume font penser au Jura, il y a même des myrtilliers.



Jasper supporte bien cela et est plus vif qu'hier. Sur les petits tronçons de départementales, il a encore du mal à rester au pied à côté du Carrix et c'est assez sportif !


A 14h30, la dame qui nous accueille ce soir chez elle, vient nous chercher au col de la Bûche, tous les trois crottés , mouillés et frigorifiés. Accueil jacquaire, elle et son mari ont le projet de faire Compostelle dans quelques années, lui a balisé le chemin que nous avons fait aujourd'hui.



Merci à toutes ces personnes qui rendent cette aventure possible !

Ouroux-Azoles

Après un petit déjeuner plantureux, des soins de pieds aux huiles essentielles, (merci Steph nous te bénissons tous les jours et plutôt deux fois qu'une !) je teste une nouvelle répartition du chargement sur le Carrix. 


Nous repartons pour 18 km, au début quelques montées difficiles et ensuite des dénivelés négociables, c'est moins dur qu'hier. Après le pic-nic, le tonnerre se fait entendre et bardaf : il drache ! Et oui, y pas que chez nous que cela arrive ! 



La pluie tombe jusqu'Azoles où nous trouvons un hébergement, assez sommaire, dans un chalet de vacances au bord d' un étang de pèche au fond d'une vallée ! Je ne vous raconte pas la descente : deux vieilles percluses de rhumatismes revenant de leur promenade dominicale et leur vieux clébard ! Une bouteille de beaujolais, vin de pays nous réconforte le soir, accompagné, je vous rassure, d'un repas concocté par nos soins, rien que des produits du terroir, c'est pas beau, ça !


Tramayes-Ouroux

Départ un peu tardif : j' ai du mal à équilibrer le Carrix et il tangue...

Petit dénivelé au départ, nous nous engageons sur des chemins bucoliques et assez humides, première montée difficile, et là, j'ai l'impression d'être une bête de somme, le sol est inégal et au dessus de la montée plus de balise...nous nous sommes trompées à la croisée de deux chemins ! Il faut tout redescendre..."Aie, aie, aie, ma mère pourquoi m'as-tu fais celaaaa" dixit Astérix en Hispanie !


Le sentier indiqué est en fait un ruisseau bien caillouteux, j'attelle Jasper pour qu'il m'aide, après 500 m l'ascension continue mais le terrain est plus praticable.

A Cenves, nous pique-niquons Jasper court moins qu'hier et le soleil tape un peu. Arrivées à St-Jacques des Arrêts rencontre avec Christiane dont Sarah admire la maison : elle nous installe  devant deux verres d'eau aromatisée délicieusement fraîche, nous réserve le gîte à Ouroux et nous donne un repas pour le soir : des coquillettes (oui, je sais, cela ne s'invente pas !), du saucisson, deux chèvres délicieux, du pain et des pommes ! Quelle rencontre, c'est cela le chemin paraît-il !


Après quelques kilomètres sur du dur, pauvres pattes, pauvres pieds, nous arrivons dans le gîte communal d'Ouroux assez fourbues, le chien aussi !

Cluny-Tramayes

Au matin sur le gsm un message : vous n'avez plus de crédit !!! Cet idiot d'Ibrol a tout utilisé la nuit juste avec ses applications  ( tais toi Philippe, je t' entends jusqu'ici !) et Orange m'a vanté un accès internet illimité ! Et zut ! Tant pis je vous posterai des nouvelles dés que j'aurai une connexion wifi, donc soyez patients...;-) !


D'après la super montre gps de Sarah, ma fille aînée qui m' accompagne la première semaine, 23 km pour nous et, à mon avis, 35 km pour Jasper qui gambade d' ici de là... Petits dénivelés, temps superbe, la végétation s'éveille, quel bonheur de partir à cette saison !





Arrivés à Tramayes vers 15h30, un bar PMU est ouvert avec une serveuse supportant, avec le sourire, cinq types passablement imbibés dont un tient absolument à offrir un Ricard à Jasper !

Nous repartons avec une information précieuse: il y a un gîte pèlerin  dont la clef se trouve chez Mr Deborde habitant près de l' église. Le nom est juste mais la localisation assez fantaisiste, nous interrogeons un homme dans la rue et...c' est lui !!!

Superbe petit gîte en vieilles pierres, sous le soleil, là je sens que vous nous enviez...



Nous allons à la recherche d' un resto mais : c'est dimanche les filles !!


Et seul un bar de joyeux drilles se fait entendre, pas de repas mais comme Tramayes a gagné, ouf!, le patron nous offre un paquet de pâtes pour une somme très modique, et des clientes une boîte de maquereaux au vin blanc et 2 yaourts.



Certains ne me croiront pas, mais je vous assure que c'est le paradis !

Arrivée à Cluny

De Lille en TGV direction Paris, ensuite RER jusqu'à la gare de Lyon.
Jasper est exemplaire et les voyageurs sourient à la vue de son sac à dos ! TGV pour Mâcon : une vraie bétaillère ce wagon : 2 chiens et un chaton en cage qui ne cesse de miauler durant tout le voyage, Japer reste quasi zen.

Arrivés à la gare, un homme nous dit que nous n' avons pas choisi la facilité en partant de Cluny... Par ce temps ensoleillé, je prends la réflexion avec le sourire !
Nous prenons un bus vers Cluny, un gros bourg charmant chargé d' histoire.

Hôtel simple et propre, prochaines missions, après une petite visite de la ville, une carte sim française et un resto.





Et hop douche et dodo, réveil à 7h !