mardi 15 mai 2012

12/5 Pimbo - Pomps

Je sais : le titre de ce message fait plus penser à des onomatopées de bisounours qu'à une étape de Saint-Jacques de Compostelle dans les landes. Ce matin Nayuta a quitté le gîte aux petites heures n'ayant pas trouvé d' hébergement pour ce soir, elle tient à être présente à l'ouverture pour pouvoir bénéficier de la place d'un éventuel désistement. C'est avec Christian que je déjeune, lui aussi compte prendre le chemin du nord en Espagne et il m'indique un guide décrivant les trois étapes qui traversent le pays basque et permettent de joindre Saint Palais à Saint-Jean de Luz; il me fait également le topo de l'étape du jour. C'est  grâce à ses renseignements que je trouve une place à dormir ce soir. Depuis Lauzerte, je me sens en confiance avec lui, physiquement il ressemble à mon grand-père que j'aimais beaucoup; bien qu'il ai l'âge de mon père et ai exercé le même métier que lui...Encore durant cette journée nous nous croisons régulièrement et il me montre le chemin, hasards ?   Fancis Cabrel chante dans "Mademoiselle l'aventure" " il est des hasards qui sont des rendez-vous ". Je ne sais qu'en penser...et marcher c'est poser le pied sur ses pensées.
Il mousinne ce matin, comme aurait dit ma grand-mère, histoire de rester en famille.
Je profite de ce brumisateur naturel pour exposer mon visage qui va beaucoup mieux, merci; juste encore un peu de maquillage smoky vieux rose au dessus de l'oeil droit et quelques reliquats croûteux par ci par là ( pour vous ouvrir l'appétit !).
Il fait frais, le bonheur ! Je profite de tout ce qui m'entoure bruits, odeurs, goûts; j'avais oublié la saveur doucement sucrée de la base des trèfles roses. Par contre je suis outrée par une des plus grande arnaque de tous les temps : les violettes; j'en ai senti  et même goûté des dizaines depuis Cluny en passant par l'Aubrac, le Quercy, le Gers et tutti quanti, des parme, des blanches, des foncées ; verdict ni odeur ni saveur !
Je poursuis mon chemin par monts et par vaux, croise Nayuta marchant en sens inverse et comprenant son erreur; dépitée  repart à double allure .
Je passe près d'une demie heure devant une cavité dans un tronc d'arbre en essayant en vain photographier le  nid d'oisillons d'une mésange charbonnière, avec mon enthousiasme délirant j' ai oublié que je ne possède qu'un petit compact numérique, je vais essayer de garder ses images en mémoire, j'espère avoir assez de gigas!
A Pomps, Noëlle l'amie de notre hébergeur  vient nous chercher et nous redéposera demain sur le chemin. Quel bel endroit, une serviette de toilette, un lit avec de vrais draps, un repas savoureux nous attendent dans une ferme du 17 ème siècle appartenant à Raoul à l'accent délicieux et au sourire pareil. Il m'accueille en surnombre, ce soir je dors au milieu d'armoires béarnaises dans son salon, le Ritz !
                  


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